« Les Hypersensibles« donner la parole à la fois aux personnes hypersensibles à travers des témoignages, des récits, des interviews, mais aussi aux praticiens qui a travers des approches différentes et variées aident les personnes hypersensibles à mieux vivre leur hypersensibilité. Nous recueillons aujourd’hui le témoignage de Hélène Janiaut qui a créé Noë, un espace d’épanouissement personnel. Je vous laisse découvrir comment elle a mis son hypersensibilité au service de son activité.
Sur le papier
Tout a commencé pour moi, en 2008, au cours de mes études supérieures, j’avais 21 ans.
Bien entendu, en 21 ans, j’ai connu de nombreuses occasions de constater que je n’étais pas « comme il faut » : TROP sensible, TROP fragile et PAS ASSEZ forte (si vous me lisez ici, vous connaissez certainement cette rengaine… ) pour résumer, je me sentais rejetée et différente.
Si bien que je m’attachais à toute personne qui me montrait de la sympathie ou de l’intérêt (sincère ou non). Le problème avec ça, c’est que, dans ces relations, je ne me respectais pas et je ne me faisais absolument pas respecter. Par ailleurs, je passais beaucoup de temps à vouloir faire comme les autres, ceux et celles que j’admirais. J’enviais, je rêvais d’avoir leur force, leur style, leur capacité d’être à l’aise en toutes circonstances et je me disais : « Pourquoi moi je ne suis pas comme ça ? ». J’observais, j’essayais de comprendre.
[L’observation et l’analyse, je crois que ce sont les super pouvoirs développés par les enfants sensibles dans la cour de récré ; puisqu’on est jamais comme il faut, on scanne, on analyse de qui ou d’où va venir l’évènement qui va déclencher le prochain raz de marée émotionnel…]
Retournons en 2008, je suis à l’université, à l’orée d’une vie de jeune adulte : transports en commun, études, légèreté, liberté et soirées entre amis – ça, c’est sur le papier (en 2008 😐)_
Ma réalité à ce moment-là, c’est que je suis profondément insécure. En bon caméléon, je fais semblant, je continue à faire le pitre auprès de ma famille. Aussi, j’ai peur de tout, je suis sans filtre, sans frontières, je ne sens pas mon corps. J’ai besoin des autres pour me sentir en sécurité. Je ne trouve pas ma place. J’ai du mal à sortir, et quand je le fais, je me dépasse et je m’expose courageusement au danger pour me prouver que moi aussi je peux être « normale ».
J’ai toujours fait confiance à mon bon sens, et je me considérais comme mature et réfléchie. Pourtant, je me souviens précisément du moment où j’ai constaté combien, pour faire comme les autres et être aimée d’eux, je me suis trahie et me suis traînée dans la boue.
Mon mal être a atteint son paroxysme, un matin, dans mon appartement. Je me suis trouvée incapable d’en sortir, figée par l’angoisse. Cet instant marquant m’a poussé à chercher des solutions et à en parler à une personne de confiance, passionnée de psychologie humaniste et de développement personnel…
La chasse aux trésors
Au fil de mes recherches, de stages, j’ai rencontré une thérapeute spécialisée dans les approches psychocorporelles et la relaxation. Cette démarche m’a donné des ailes, j’ai tout de suite senti que cette forme de thérapie convenait parfaitement à ma nature sensible.
Trois ans plus tard, animée par mon envie de comprendre et de transmettre, j’ai poussé la porte d’un centre de formation pour devenir sophro-relaxologue spécialisée dans les pratiques psycho corporelles.
Découvrir le pouvoir de ma respiration, constater à quel point mes sensations corporelles ont du sens et sont reliées à mes pensées, apprendre à accueillir et traverser sereinement mes émotions… toutes ces expériences m’ont réconciliée, et m’ont révélée à moi-même (non, je n’en fais pas trop 😊 ).
Sans connaître le mot hypersensibilité et les trésors qui se cachent derrière cette nature, j’ai commencé à entrevoir en moi, ce que je pouvais, dès lors, considérer comme des talents : ma grande intuition, mon intelligence atypique, mon empathie, mon sens de l’observation et de l’analyse, ma créativité et mon sens du jeu, de l’humour.
Avoir conscience de son potentiel est déjà un énorme pas pour se sentir « bien dans ses baskets », et en même temps cela n’est « que » la conscience de notre propre monde intérieur. En effet, nous vivons tous en relation et nous sommes des êtres sociaux, c’est pourquoi il me manquait une pièce
du puzzle. Comment vivre en harmonie avec ma sensibilité au milieu des autres, comment trouver ma juste place dans le monde ?
Noë, hisser la grande voile !
Un parcours de coaching et des recherches sur l’hypersensibilité m’ont permis de mieux comprendre ma nature, mon rythme et mes besoins particuliers.
Grâce aux travaux d’Elaine.N Aron, pionnière dans la recherche sur la haute sensibilité (The Highly Sensitive Person), j’ai pris conscience de l’importance pour une société d’entendre aussi les voix des personnes sensibles, pour les valeurs et les qualités humaines qu’elles incarnent intensément.
Dans ce sens, cette définition de la sensibilité m’a interpellé récemment : « Propriété (d’un être vivant, d’un organe) de réagir d’une façon adéquate aux modifications du milieu. » 1 Je la trouve tout à fait éclairante dans le contexte de bouleversement que nous sommes en train de vivre à l’échelle mondiale…
En automne 2019, j’ai fondé « Noë « , un espace d’épanouissement personnel spécialisé dans l’accompagnement des personnes hypersensibles.
La mission de Noë est d’accompagner les personnes sensibles dans la découverte de leurs richesses, dans l’expression de leur potentiel et dans le développement de leur sentiment d’épanouissement personnel.
Les pratiques psychocorporelles permettent d’aborder diverses problématiques tant dans leur dimension psychologique (pensées, comportements, histoire personnelle) , que corporelle (émotions, sensations, somatisations). Elles s’appuient donc sur les techniques de relaxation et d’expression de soi : la respiration et le travail du souffle, la méditation, la conscience corporelle statique ou en mouvement, la relaxation guidée (visualisation), la pensée positive, le massage bien-être, le collage, le dessin, le jeu théâtral et la danse.
Cet espace vivant et créatif se veut évolutif, s’adaptant à la personnalité de chacun. Il s’agit pour moi de proposer un cadre sûr, respectueux et doux où notre nature hypersensible trouve un maximum de ressources pour s’épanouir dans la sérénité.
Reconnaître et accepter son hypersensibilité est un véritable chemin à parcourir (d’ailleurs, nous ne sommes pas tous à l’aise avec les étiquettes, car elles peuvent nous donner un sentiment d’enfermement). C’est pourquoi Noë propose un accompagnement à votre rythme, authentique et basé sur un plein accueil.
Si vous souhaitez débuter une démarche, mais que vous n’habitez pas ma région, je propose également des séances à distance. Dès que le contexte sanitaire le permettra, un calendrier sera diffusé sur les réseaux sociaux, proposant des dates de stages (week-end/vacances) sur des thèmes liés aux problématiques des personnes hypersensibles.
Je vous remercie chaleureusement d’avoir pris le temps de me lire, et vous souhaite une vie pleine de beaux moments et d’aventures merveilleuses !
Hélène
Hélène Janiaut
Noë, espace d’épanouissement personnel
5, rue Vauchey Véry 21240 Savigny-les-Beaune
Tel : 06.69.24.42.18
Mail : helenejaniaut.relaxologue@gmail.com
Facebook : Noë-Espace-dépanouissement-personnel
Instagram : @helene_janiaut_espace_noe